À la découverte des coutumes de Noël en Corse

Noël représente un moment magique à passer en famille pour partager des instants gratifiés, dans une ambiance de fête originale. Pendant que les plus petits se ruent vers l’ouverture de leurs cadeaux, les grands s’émerveillent devant une telle allégresse. Dans l’Hexagone, chaque région a des coutumes qui lui sont propres et il en est de même pour la célébration d’un tel évènement. La Corse possède également des traditions charmantes à partager en tant que terre folklorique. Pour mieux vous informer, dirigez-vous vers l’île de Beauté et passez-y les festivités de Noël.

La chanson corse : petit papa Noël

Tino Rossi, le célèbre créateur et chanteur du plus réputé chant de Noël « petit papa Noël » est originaire de la Corse. Pour les fêtes de Noël, cette chanson est une incontestable institution. Petits et grands la connaissent et la chantent pour célébrer l’occasion. Les enfants l’apprennent à l’école dès leur plus jeune âge pour la faire retentir dans toutes les demeures pendant les festivités. Cependant, le père Noël n’est apparu que tardivement sur l’île. Avant les années 50, les habitants prétendaient que c’était l’enfant Jésus, un personnage emblématique représenté dans la crèche, qui offrait les oranges et les sucreries.

La représentation du bûcher de Noël

Le bûcher de Noël, appelé au rocchiu, enflammé à la sortie de la messe de veillée de Noël à minuit, fait partie des traditions corses, consistant à illuminer le devant de l’église du village par un feu. La tâche de préparation du bûcher, c’est-à-dire le rassemblement et l’accumulation du bois, était réservée aux enfants pendant le matin du 24 décembre. Pour rendre le travail plus complexe, les enfants devaient uniquement chercher les bûches venant des champs et des jardins dans le village. Pour trouver les meilleurs éclats de branches, ils devaient passer dans plusieurs fermes en criant Au Rocchiu ! Après que le feu soit éteint le 25 décembre, les habitants ramassaient les cendres encore chaudes pour les assembler aux cendres de leurs cheminées personnelles afin de réchauffer leur demeure. Une plus vieille légende renfermait une histoire sombre à laquelle il fallait faire correspondre le nombre de bûches à mettre dans la cheminée au nombre d’invités présents pendant le repas de Noël, sinon, il se pouvait que les fêtes de fin d’années soient affligées par le deuil du nombre de bûches qui manquent.

La belle histoire des sept veillées

Jusque dans les années 1900, la coutume des sept veillées s’appliquait dans la Haute-Corse, et surtout dans le Fiumorbu, en Castagniccia, en Balagne. Il s’agissait de rapporter une bûche pour chauffer la cheminée de chacune des sept familles du village, dont des petits groupes de jeunes rendaient visite. Ces derniers restaient quelques instants avec chaque famille pour converser et partager quelques pâtisseries que la mère de famille de chacune des sept familles préparait.

La tradition du repas de Noël en Corse

D’antan, les Corses avaient pour habitude de mettre une assiette supplémentaire à leur table qu’ils destinaient au pauvre, et les enfants recevaient une orange à la fin du repas. Comme dans bon nombre d’endroits, le traditionnel repas de Noël en Corse est très riche. En général, les Corses mangent en entrée des œufs de mulet ou des brouillades aux oursins ou encore de la coppa et du pristtu. En plat principal, ils mangeaient de la polenta et un rôti d’agneau avant de terminer par un succulent dessert, la fameuse bûche de Noël à la châtaigne. Les familles se régalaient devant un encas après la messe de minuit, soit du figatelli grillé avec des beignets de courgette, soit des châtaignes ou du fiadone.